Jeu vidéo
Avec 200 milliards de revenus annuels dans le monde, l’industrie vidéoludique est devenue la première activité culturelle et créative en termes de consommation de masse. Le jeu vidéo est ainsi un enjeu central d’un point de vue stratégique pour la France, reconnue comme un acteur clef du domaine, pourtant largement dominé par la Chine, les États-Unis et le Japon. Renforcer son image est donc un enjeu national crucial.
Le secteur vidéoludique est par nature multi-disciplinaire : d’un point de vue opérationnel, la création d’un jeu vidéo fait appel à des métiers aussi variés que ceux du graphisme, de la musique, du design et de la narration mais aussi ceux liés à la programmation de leur mécanique sous-jacente. D’un point de vue prospectif et sous l’angle de la recherche, il questionne sur un très large panel de domaines tels que les sciences cognitives et comportementales, l’informatique (graphique, réseau, architecture), le droit, les sciences des données, l’interaction ou l’intelligence artificielle. Ces interactions complexes font du jeu vidéo l’objet de défis techniques et sociétaux qui ne peuvent trouver des solutions que par des collaborations étroites entre chercheurs et acteurs.
Les jeux vidéo sont également précurseurs des métavers, une plateforme naturelle et ancienne d’expérimentations d’interactions sociales, de co-présence ou de charges cognitives pour les univers virtuels. Le secteur porte également ses propres défis sociologiques et sociaux : coûts et bénéfices écologiques, accessibilité et diversité des utilisateurs, éthique des contenus, etc.