Journée d’accélération #1 du projet EUPRAXIE

Longtemps absentes et marginalisées, les formes culturelles propres aux quartiers populaires font désormais partie intégrante du paysage culturel français. Ces quartiers sont aujourd’hui des foyers majeurs de créativité, devenant des acteurs essentiels des Industries Culturelles et Créatives (ICC). Parmi ces domaines, la culture hip-hop – musique rap, danse, graffiti, DJing – mais aussi le théâtre, le cinéma et les pratiques d’écriture (autobiographies, littérature) témoignent d’une effervescence artistique riche de récits, d’expériences et de prises de parole sur les rapports sociaux et les luttes quotidiennes.

Les artistes issus de ces quartiers jouent un rôle complexe : acteurs d’une culture parfois marginalisée, ils sont aussi les objets d’un imaginaire collectif omniprésent. Pourtant, ils demeurent sous-représentés dans les médias de masse et confrontés à des obstacles institutionnels, économiques et symboliques.

Cette journée d’accélération propose d’explorer ces tensions, en interrogeant la circulation des représentations et des imaginaires des quartiers populaires dans les ICC. Elle donnera la parole aux artistes, mais aussi aux associations, éditeurs et journalistes qui accompagnent et valorisent ces expressions culturelles.

Les chercheurs seront également mobilisés, dans l’esprit même du programme de recherche Industries culturelles et créatives (PEPR ICCARE), pour nourrir cette réflexion collective et apporter des éclairages sur les enjeux sociaux, symboliques et politiques liés à la démocratisation culturelle. La dimension intergénérationnelle ainsi que les questions de genre seront également au cœur des échanges.

Comment soutenir durablement la culture des quartiers populaires à travers les ICC ? Quels dispositifs mettre en œuvre ? Comment dépasser la contradiction entre reconnaissance symbolique et marginalisation persistante ? À travers des tables rondes et des performances artistiques, cette journée invitera à penser collectivement les conditions d’une démocratisation culturelle plus inclusive.