Hugo Ghezal

2025 - HNHP (UMR 7194), Perpignan

Je suis préhistorien et game designer. Ma thèse en archéologie, que je mène au sein du laboratoire HNHP (UMR
7194) de l’Université de Perpignan Via Domitia, en co-direction avec le LIX (UMR 7161, École polytechnique), porte
sur la gamification d’un modèle multi-agent appliqué à la Préhistoire, et explore les usages scientifiques et culturels du jeu vidéo comme outil de simulation ainsi que de médiation patrimoniale.

Gamification d’un modèle multi-agent appliqué à la Préhistoire

La thèse vise à concevoir un prototype de jeu vidéo à partir des données et des problématiques du site de la Caune de l’Arago (Paléolithique inférieur, 600 000/90 000 BP, Tautavel, France). Le principe sera de confronter un
ou plusieurs joueurs à un environnement paléolithique simulé tout en lui/leur permettant d’incarner un avatar dont les possibilités d’actions, semblables à celles des Hommes préhistoriques en leur temps, seront définies à partir des données archéologiques (déplacements, fabrication d’outils et d’armes, acquisitions de ressources, besoins physiologiques, etc.). Le projet croise archéologie, modélisation multi-agent et game design pour produire un outil à la fois scientifique, éducatif et culturel. L’objectif est d’étudier les interactions entre les joueurs et l'environnement simulé afin de tester des hypothèses de vie préhistoriques difficilement accessibles par les méthodes classiques. Ce jeu expérimental, pensé pour une diffusion muséale, publique et académique, servira de terrain virtuel à la reconstitution de comportements techniques, culturels et sociaux.

Direction de thèse

Sophie Grégoire est maîtresse de conférences HDR à l’université de Perpignan Via Domitia (UPVD) où elle dirige le
département d’histoire de l’art et d’archéologie et un master d’archéologie avec un parcours « Quaternaire, Paléontologie et Préhistoire ». Spécialiste du Paléolithique ancien, elle a dirigé quinze thèses de doctorat, dont deux en cours. Elle fait partie de l’unité Histoire naturelle des humanités préhistoriques (UMR 7194). Elle y coordonne un axe transversal de recherche sur la Mobilité et les Territoires préhistoriques. Elle a dirigé l’EPCC « Centre Européen de recherches préhistoriques » et le Musée de Préhistoire de Tautavel de 2012 à 2021. Elle est membre élue du CNU section 20 et membre du conseil d’administration de l’UPVD.

Marie-Paule Cani est professeure d’informatique à l’École polytechnique. Ses travaux de recherche portent à la fois sur la modélisation de formes et l’animation par ordinateur. Elle a contribué au développement de nombreux modèles avancés pour la représentation des formes et des mouvements, tels que les surfaces implicites, les méthodes d’animation physique multi-résolution et les représentations hybrides pour des scènes naturelles en temps réel. Animée depuis longtemps par un intérêt pour la sculpture virtuelle, elle explore aujourd’hui des moyens plus expressifs de création de contenus 3D, combinant interfaces de dessin à main levée et modèles procéduraux fondés sur des connaissances a priori ou sur l’apprentissage automatique.
Elle a reçu en 2011 le prix Eurographics pour ses contributions techniques exceptionnelles, une médaille d’argent du CNRS en 2012, et a été élue à l’Academia Europaea en 2013. Lauréate d’une bourse ERC Advanced Grant pour le projet EXPRESSIVE (2012-2017), elle a intégré l’ACM Siggraph Academy en 2019, puis a été élue à l’Académie
des sciences en 2020.

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