Données et métadonnées

Les données et leurs métadonnées sont devenues l’infrastructure invisible de la culture et de la recherche. Les métadonnées assurent l’identification, la compréhension et la circulation des contenus ; elles conditionnent la découvrabilité (moteurs, plateformes, catalogues), la traçabilité (sources, versions, droits), l’interopérabilité (échanges entre systèmes) et la pérennité (archivage, réutilisation). Bien définir « ce que l’on décrit » et « pour quels usages » est désormais stratégique : sans socle de métadonnées clair, les contenus existent mais ne se trouvent pas, ne se relient pas, ne se valorisent pas.

Dans les ICC, la diversité des formats (texte, image, audiovisuel, son, spectacle vivant, jeu vidéo, design), des circuits économiques et des plateformes crée une hétérogénéité forte des pratiques de données. Les impératifs varient : accélérer la mise en marché (chaînes du livre, musique), documenter et préserver (patrimoine, musées), articuler création, droits et circulation (audiovisuel, arts visuels), ou soutenir des usages éducatifs et scientifiques (édition scolaire, recherche). À cette complexité s’ajoutent :

• des contraintes juridiques (droits, licences, RGPD) et économiques (modèles de diffusion) ;
• des standards multiples (référentiels métiers, identifiants globaux) ;
• l’arrivée de l’IA générative, qui accroît les besoins de qualité, de provenance et de gouvernance.

L’objectif du secteur « données/métadonnées » pour les ICC est donc double : harmoniser sans uniformiser (un socle commun, des déclinaisons par filière) et accélérer l’appropriation (cas concrets, outillage, accompagnement).